3.LE SAVIEZ-VOUS : « L’HUILE DE PHOQUE »
Les jeunes vont se demander de quoi je parle, mais les vieux « croûtons » de mon espèce s’en souviendront.
Il y a près de quarante ans, nos premières godasses de foot étaient d’un cuir bien solide, trop peut-être, mais pas très souple du tout et les crampons faits de cuir également. La « calle » était une sorte de cône fait de rondelles de cuir superposées, assemblées et fixées à travers la semelle au moyen de trois clous. Quand les « studs » s’usaient, il n’était pas rare que les clous « stitchent » au travers de celle-ci et vous labouraient la plante ou le talon du pied. Au moyen d’un marteau à tête large et sur un pied métallique à trois branches du « cwèpî » (cordonnier), on rentrait les clous et c’était reparti.
Après chaque match ou entraînement, on nettoyait à l’eau avec attention nos chères savates. En quittant l’entraînement, on saluait l’entraîneur qui, dans son vestiaire du stade Albert et d’un geste sûr enduisait méticuleusement ses chaussures, pour les assouplir, de la fameuse huile de phoque. « Prend bien soin de tes bottines, à dimanche, travaille bien » nous disait Mr QUIRIN.
Heureusement, PUMA et ADIDAS sont arrivés bien vite.
Moralité : « Prenez toujours bien soin de vos chères godasses, elles vous le rendront ».
